Zedan Charlec : « dans le football il faut rêver »
Publié le 13/11/2023
Taulier des Yana Doko, Zedan Charlec est à Niort, équipe 2 (Nationale 3), depuis l’été 2023. Avant cela, le joueur est passé par l’AJ Balata avant d’évoluer avec l’AS Étoile de Matoury – ce qui lui a permis d’inscrire le titre de champion de Guyane à son palmarès pour la saison 2022-2023. Le natif de Roura revient pour nous sur cette nouvelle aventure mais également sur son amour pour le football en passant par ses objectifs en club et en sélection.
Parlez-nous un peu de vous et de votre rencontre avec le football ?
J’ai découvert le football grâce à mon grand frère. Je l’accompagnais aux différents entraînements, je jouais un peu aussi. À la maison on jouait à la play-station, je me rappelle que l’on supportait tous les deux Manchester United. J’ai eu ma licence à USC Roura vers mes 5-6 ans.
Puis vous déménagez à Matoury et vous rejoignez l’AJ Balata, racontez-nous ?
En arrivant au collège, je mangeais foot, je dormais foot, je rêvais foot. À mes 14 ans, j’ai rejoint l’AJ Balata en U15, c’est à ce moment j’ai commencé à apprendre les bases du jeu. Par la suite j’ai fait un an sans jouer car mes parents voulaient que je me concentre sur l’école. À 17 ans, j’ai été à l’AS Étoile de Matoury jusqu’à l’équipe séniors.
Vous avez 23 ans et vous vous êtes imposé comme l’un des piliers et titulaire des Yana Doko. Comment s’est passé votre première sélection ?
Ma première sélection, c’était avec Thierry De Neef, j’étais très content, c’était une fierté de représenter mon pays, c’était un honneur.
Mais je ne m’y attendais pas nécessairement, car je n’ai pas fait de sélection de jeunes, et lorsque j’ai rejoint l’équipe séniors de l’Étoile j’étais dans la 2e équipe en R2. Mais je travaillais, car dans un coin de ma tête, il y avait de la place et je me disais que ça pouvait arriver à tout moment.
Vous continuez donc votre ascension. Vous avez rejoint l’équipe de Niort en N 3 cette saison, et là aussi vous ne vous attendiez pas…
J’étais parti avec l’Étoile de Matoury à Saint Kits pour la CONCACAF Caribbean Club Shield. Sur le retour, mon agent m’a appelé pour me dire que Niort cherchait un milieu défensif et qu’ils m’ont repéré. Il fallait que je donne une réponse dans l’immédiat, le délai était très court, je n’étais pas préparé, il fallait prendre en charge toute l’organisation du voyage, il y avait un coût important. Mon coach Jean Pierre Haabo et l’AS Etoile de Matoury ont pu m’aider dans l’organisation du voyage. Je profite pour leur remercier. J’avais 10 jours d’essai.
Dix jours d’essai, mais vous vous blessez au bout du 3e jour. Que se passe-t-il dans la tête à ce moment ?
Stressant ! Car ce n’était que 10 jours, du coup, il ne reste plus beaucoup de jours pour prouver. J’ai serré les dents, j’ai continué sur la blessure et j’ai eu la chance, ils m’ont gardé, j’étais content.
Vous avez joué votre premier match le week-end du 28-29 octobre, comment vous sentiez vous ?
Ça faisait plaisir de jouer mon premier match avec mon club, puis nous gagnons 5-2, c’était un double plaisir. J’ai été bien accueilli, c’était important pour moi.
Quels sont aujourd’hui vos objectifs avec votre nouveau club et avec la sélection ?
Actuellement je suis dans la 2e équipe Chamois Niortais, l’objectif c’est de continuer à travailler dur afin de rejoindre l’équipe première, qui est une équipe professionnelle qui évolue en national. (NDLR : Ils étaient en Ligue 2 l’année dernière). Avec la sélection, nous avons toujours ce but d’accéder en Ligue A. Nous ferons ce qu’il faudra pour atteindre cet objectif. Ce sera difficile mais il faut avoir confiance en nous, rien n’est impossible, dans le football il faut rêver. Nous comptons sur les encouragements du public guyanais pour nous aider à passer ce palier.
Qui est Zedan Charlec en dehors du football
Avant de partir, j’avais commencé une formation à la gendarmerie. Cette proposition est arrivée, j’ai dû mettre la formation de côté… Après le foot, pourquoi ne pas reprendre à la gendarmerie. Comme je suis un passionné de football, à l’avenir j’aimerais bien devenir coach, encadrant entre autres.
Vous avez encore parlé du foot…
(Rires), Alors, comme hobbies, on va dire du cinéma et des séries et du… futsal.
Où serez-vous pour les JO 2024, assis sur votre canapé ou dans un stade ?
L’année prochaine, les JO seront à Paris, c’est déjà extraordinaire ; j’aimerais être dans un stade de foot ou d’athlétisme.
Pour finir, que peut-on vous souhaiter pour la fin d’année et la nouvelle année à venir ?
Bien finir l’année sans blessure parce que la saison 2022-2023, je n’ai pas eu d’arrêt. J’espère continuer à tenir. Avec mon club, continuer à gagner et avec la sélection accéder en ligue A. Pour la nouvelle année, accomplir mes objectifs, monter avec les Pro car c’est pour cela je bosse. J’avance petit à petit.
La question en +
Zedan (lire Zidane), c’est votre prénom… vos parents ils étaient fans de Zinédine Zidane ou c’est juste un pur hasard ?
Je suis né en 1999, l’équipe de France a remporté la coupe du monde en 1998, c’était un clin d’œil, selon ce qu’ils m’ont dit.
Propos recueillis par Marlène Cléoma